Sarria - Porto Marin

Publié le par Pierre et Marie-Antoinette ROUSSET

49ème jour de marche.

Sarria – Porto Marin 22km600 le 7 juin 2006.

St Jacques 117km.

On se lève à 5h30 comme d’habitude, et on s’aperçoit que Noria, la jeune espagnole, que nous voyons régulièrement depuis Tosantos, chez Albert, a dormi à coté de nous, c’est marrant, on ne la même pas vue se coucher. 6h sonnent quand nous passons devant l’église, et JB n’est pas de très bonne humeur, car il aurait aimé qu’on parte à 7h, depuis que nous l’avons rejoint à Leon, il faut dire qu’il n’y a pas eu un jour sans mauvaise humeur, tout est bon pour la déclencher, heure de départ, l’attitude de Jean et Deb, le pain qu’on a pas acheté la veille, la pause qu’on ne fait pas au bon endroit, etc…etc…c’est quelquefois assez pesant…bref, aujourd’hui ça lui passe assez vite. Nous descendons par la route pour atteindre le bord d’une voie ferrée. Ce matin il fait une température très agréable. La famille est partie ensemble. Le chemin est encore magnifique, bordé de muret, vallonné, quand on pense que certains disent que l’Espagne ce n’est pas beau, nous avons du mal à comprendre, ce n’est pas parce que de temps en temps, et même souvent il y a de la route…Nous voyons le soleil se lever !!! Sunrise…on sent là l’âme du chemin primitif, il est bordé de chênes centenaires, traverse des hameaux tranquilles qui sentent très fort la bouse, et nous arrivons à la conclusion que les vaches espagnoles ont des problèmes digestifs, et on patauge dans leurs problèmes. Dans les hameaux traversés il y a des silos à maïs en dur qui sont superbes. Nous arrivons à midi au gîte de Portomarin, nous avons déjà une dizaine de sacs avant nous, et là, l’attente commence, il faut attendre 14h pour l’ouverture du gîte. Entre temps nous allons faire des provisions pour manger. Le gîte communal se remplit très vite, bien sûr on lui trouve plein de défauts, mais en fait il n’est pas mal. L’hospitalière, une espagnole pas facile, nous crie après, parce que nous lavons le linge dans la cuisine. Portomarin est une ville récente, 1960, un peu comme Savine, l’ancienne a été détruite après la construction du barrage, et l’église a été remontée pierre à pierre, on voit encore les n° qui ont servi à les remettre dans l’ordre. Nous achetons une bouteille de Pacharan, des olives et des chips, JB va chercher des glaçons et on se fait l’apéro en famille. Le soir on mange le repas pèlerin dans un resto sous les arcades. La nuit s’avèrera difficile pour certain, nous sommes à peu prés 80 dans le dortoir, il y a énormément de ronfleurs, style tronçonneuse, les lits sont très serrés, c’est le chemin…..

Publié dans Les chemins 2006

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article